posté le 01/06/08

Est ce qu'avoir un Casque Bleu signifie être autorisé à violer des gosses?

Article du Courrier International

 

CRIMES SEXUELS

 

Comment arrêter les brebis galeuses de l'humanitaire ?


Publié mardi 27 mai, un rapport de l'ONG Save The Children accuse des travailleurs humanitaires et des soldats de la paix de commettre des abus sexuels lors de leurs missions. Malheureusement, l'ONU n'a pas toujours les moyens juridiques d'agir.

 

 

 

 

L'année dernière, dans trois régions accueillant une forte présence internationale – le sud du Soudan, Haïti et la Côte-d'Ivoire –, la section anglaise de l'organisation non gouvernementale humanitaire Save The Children a mené des enquêtes qui ont mis en lumière les nombreux cas d'abus sexuels commis sur des enfants, certains âgés de 6 ans, par des travailleurs humanitaires et notamment des casques bleus. Parmi les 250 filles et garçons interrogés, tous âgés entre 10 et 17 ans, plus de la moitié ont indiqué être au courant de telles pratiques. Mais ces abus restent largement sous-estimés, car la plupart des enfants sont trop terrifiés pour parler. 

 

Les Nations unies ont été particulièrement éclaboussées par les scandales sexuels impliquant des soldats de la paix ces dernières années. Après les révélations éminemment choquantes sur les viols perpétrés par des casques bleus népalais au Congo-Kinshasa en 2003, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, avait ordonné l'ouverture d'une commission d'enquête. Cette dernière avait mis en évidence l'existence de "pratiques systématiques" de viols et autres abus sexuels, d'où la politique de "tolérance zéro" annoncée par l'ONU voici trois ans pour les 200 000 membres du personnel, civil ou militaire. 

 

Des équipes de "conduite et discipline" ont été créées au sein de chacune des dix-sept missions actuelles de maintien de la paix et placées sous la direction d'une unité spéciale basée à New York. En outre, depuis 2005, toutes les nouvelles recrues doivent, avant d'être envoyées sur le terrain, suivre une formation pour prévenir tout crime sexuel. Pourtant, les abus continuent, visiblement sans ralentissement. Après le scandale du Congo, plusieurs affaires graves ont été révélées pour des viols commis par des casques bleus au Burundi (2004), au Soudan (2005), à Haïti, (2006), au Liberia (2006) et en Côte-d'Ivoire (2007). L'an passé, les Nations unies ont reçu 748 plaintes, dont 127 pour des crimes sexuels.

 

La plupart, si ce n'est toutes, feront l'objet d'une enquête. Mais peu devraient déboucher sur des sanctions ou des condamnations. Car, en réalité, les Nations unies ont les mains liées. L'organisation peut, et doit, enquêter sur les allégations sérieuses mettant en cause ses casques bleus, mais elle n'a aucune autorité pour les juger. Les soldats accusés relèvent de la juridiction de leurs pays respectifs. La plupart des soldats viennent de pays en voie de développement – le Bangladesh, le Pakistan, la Jordanie, le Nigeria, le Népal et le Ghana, notamment –, et ces pays préfèrent souvent passer ce genre d'incidents sous silence. La seule chose que peut faire l'ONU, c'est renvoyer ces soldats et les inciter à rentrer chez eux. Comme ces forces de maintien de l'ordre jouissent d'une immunité totale, le pays qui les accueille ne dispose d'aucun recours.

 

Pour les policiers en mission, les choses sont différentes. Comme les autres personnels civils de l'ONU présents sur le terrain, ils ne bénéficient que d'une immunité partielle. Les crimes de ce genre devraient donc en théorie entraîner une procédure judiciaire dans le pays où ils ont eu lieu. Mais, dans la plupart des pays où sont envoyés les casques bleus, la justice est soit inefficace, soit inexistante.
 

 

Save The Children demande la mise en place d'un organisme de surveillance internationale pour s'attaquer à ce problème. On se demande cependant comment cet organisme pourrait réussir là où l'ONU a échoué. Le problème n'est pas seulement que les victimes ne veulent pas porter plainte, mais surtout qu'elles ignorent complètement leurs droits.

 

Selon un nouveau "protocole d'accord type" adopté l'année dernière par les Nations unies, il est désormais explicitement demandé aux gouvernements de "mettre toutes les dispositions légales qui sont en leur pouvoir" pour faire respecter les codes de bonne conduite de l'ONU. Dès qu'un cas d'abus est signalé, non seulement l'Organisation informe le pays concerné mais elle l'invite également à mener l'enquête en coopération avec son propre Bureau des services de contrôle interne. Cette nouvelle disposition a été appliquée pour la première fois dans le cas de soldats sri-lankais soupçonnés d'abus sexuels à Haïti l'année dernière. Plus de 100 soldats risquent la cour martiale.

  

 

 


 

 

 


Commentaires

 

1. aurore  le 01-06-2008 à 01:27:05  (site)

Pauvre monde !
--
tu as entendu cette histoire en France le gamin qu'on a retrouvé dans un lac, sa mère tuée...
gros bisous bon dimanche !

2. humanite  le 01-06-2008 à 01:37:41  (site)

oui, j'ai lu ça!
Apparemment une enquête criminelle a été ouverte car ils ont retrouvé sa maman morte chez elle assassinée...

La police recherche actuellement le père du garçon pour l'informer des faits. Celui ci vivrait sur Paris mais ils sont sans nouvelles de lui depuis vendredi.

Pauvre petit bonhomme de 8 ans qui se réveil après un bien horrible cauchemar et dépourvu de Maman.

Quelle horreur!

lyz

3. aurore  le 01-06-2008 à 09:46:00  (site)

Bisous du dimanche !!

4. lolabreizh  le 01-06-2008 à 17:04:57

Ouais, quelle monde ! Je me demande ce que nos enfants vont devenir... Amitié

5. lolabreizh  le 01-06-2008 à 17:38:22

Merci pour ton commentaire, bisous

6. mouna  le 01-06-2008 à 17:41:43  (site)

et bien dis dnc en visitant ton blog on peut pas rester insensible !! a tout ce qui se^passe dans ce monde et dans n importe quel domaine
merci de nous ouvrir les yeux bonne soirée

7. humanite  le 01-06-2008 à 17:52:31  (site)

Mouna, merci à vous tous d'avoir la patience d'observer le monde avec moi!

lolabreitz, merci à toi car ton passage m'a fait connaitre ta maladie...

Y'a 2 ou 3 vefblog qui feront sans doute partie d'un ou 2 articles à venir, histoire de leur apporter un peu de soutien.

le tien lolabreitz en fera surement parti.

bisou
lyz

 
 
 
posté le 02/06/08

A l'occasion de la sortie du Tome II de la BD Rwanda 1994 un petit hommage aux victimes et aux rescapés

D'abord les BD :

 

    Rwanda 1994 Tome 1                   Rwanda 1994 Tome 2

 

 

Rwanda 1994 Tome 1 : Descente en Enfer Rwanda 1994 Tome 2 :  Le Camp de la Vie

Par : Cécile Grenier, Ralph, et Pat Masioni

Sortie le : 6 avril 2005

Par : Cécile Grenier, Ralph, et Pat Masioni

Sortie le : 16 avril 2008





 

 

Ensuite un film :

  

       Hotel Rwanda         

 

Date de sortie : 30 Mars 2005

Réalisé par : Terry George

Avec : Don Cheadle, Joaquin Phoenix, Nick Nolte

Film d'origine : britannique, sud-africain, italien 

Genre : Drame, Guerre, Thriller, Historique

Durée : 2h

Année de production : 2004

Distribué par : Metropolitan FilmExport

 

                            

Don Cheadle et Paul Rusesabagina

 

Parce que c'est bon de savoir qu'il y'a des Humains, parmis nous! 

Lyz 

 

 

Puis un livre :

 

        J’ai Serré La Main Du Diable

 

J'ai serré la main du diable : La faillite de l'humanité au Rwanda
Par : Roméo Dallaire, Brent Beardsley, et Jean-Louis Morgan
Sortie le : 22 janvier 2004
 
Et une petite vidéo pour finir : 
 
Avec quand même une petite réflexion personnelle avant...
 
Sans vouloir donner tort ou raison de quoi que ce soit à qui que ce soit, de ce qui a été fait ou pas par le Général Roméo Dallaire puisqu'il semble que tout le monde n'est pas d'accord sur ce sujet, je me pose tout de même quelques questions :
 
Certains tendent à penser qu'il aurait dû démissionner de son poste pour pouvoir agir mais,
  • S'il avait démissionné, les 260 hommes qui l'accompagnaient seraient ils restés?
  • S'il avait démissionné et avait eut besoin d'aide pour lui, ses hommes ou des Rwandais, l'ONU l'aurait-elle aidé?
  • Aurait-il eut plus d'impact sur les médias, sur l'ONU, sur le Monde qui n'en avait déjà rien à foutre?
  • Aurait-il pu continuer à transmettre des informations par téléphone comme il l'a fait?
  • Aurait-il dû mourrir pour que sa propre culpabilité et celle des autres ne le ronge pas?
  • Aurait-il dû mourrir au lieu d'y perdre la raison pour trouver grâce aux yeux du monde? Cela aurait peut être fait bouger son derrière à l'ONU?
  • N'avait-il pas plus de chance de faire réagir l'ONU et le reste du Monde en restant là-bas, même si ça n'a pas été le cas?
  • Et moi? J'étais où et je faisais quoi en 1994 pendant que lui faisait le choix de rester et d'essayer de faire l'impossible?
Que de il aurait pu, il aurait dû... et l'ONU et les gouvernements ils SAVAIENT, ils POUVAIENT et ils DEVAIENT bouger leur derrière, l'ont ils fait? Bah NON, il ne l'on pas fait!
Personnellement, je ne sais qu'une seule chose...
 
 
 
...LUI il était là bas avec 260 HOMMES 
et
TOUT UN PEUPLE
que
LE MONDE ENTIER AVAIT CHOISIT D'ABANDONNER!!!
 
Lyz 
 
 
PS :  Une pensée pour le Darfour et ses Victimes! 
 
 
 


Commentaires

 

1. aurore  le 02-06-2008 à 23:56:26  (site)

Poignant ce film hotel rwanda, quelle horreur tout ça, les vies humaines n'avaient pas de valeur..bisous bon mardi !

2. humanite  le 03-06-2008 à 11:06:52  (site)

Tout le problème est là d'ailleurs... La vie a t'elle plus de valeur aujourd'hui?

Merci la Miss

bisou
lyz

 
 
 
posté le 03/06/08

"Le car a acceléré pour passer". Vos gosses vont-ils en sortie avec leur classe? C'est pas censé être éducatif au lieu de MORTEL!?


Article du Figaro :

 

Car scolaire de Mésinges :
le chauffeur mis en cause

Christophe Cornevin et Delphine Chayet (à Mesinges)
03/06/2008 | Mise à jour : 07:54 |

.


Les secours sur les lieux de l’accident, hier. Le car, engagé trop tard, serait resté coincé sur la voie après l’abaissement des barrières.

Les secours sur les lieux de l'accident, hier. Le car, engagé trop tard, serait resté coincé sur la voie après l'abaissement des barrières. Crédits photo : AFP


Le bus transportant des collégiens aurait franchi un passage à niveau alors que le feu rouge clignotait. Sept enfants sont morts et vingt-sept personnes ont été blessées dans la collision avec un train.

Depuis la fenêtre de sa maison surplombant le passage à niveau, Didier Molland a tout vu de l'accident. «Le bus était immobilisé sur la voie ferrée, une barrière frappant son avant-gauche et une alarme sonnait, a-t-il expliqué hier soir. Quelques secondes plus tard, le train est arrivé…».

Après avoir appelé les secours, ce fontainier et sa belle-sœur ont accueilli les collégiens blessés. «Ils arrivaient ensanglantés, bles­sés par des bris de verre, et complètement terrorisés, témoigne-t-il. Dans la panique, nous leur avons donné des couvertures. Certains pleuraient, d'autres tremblaient tellement qu'ils ne pouvaient même pas s'exprimer.»

«Nous avons réuni les enfants du collège pour leur annoncer la mort de leurs camarades. Tout le monde a éclaté en sanglots avant que les parents accourent chercher leurs petits. Un médecin scolaire est venu pour les élèves les plus choqués. C'est trop affreux…» : accablée de douleur, cette surveillante du collège de Margencel (Haute-Savoie) ne trouve plus les mots pour évoquer la tragédie qui vient d'endeuiller son établissement. Hier, à 13 h 58, à la hauteur du passage à niveau n° 68 de Mésinges (Haute-Savoie), un car scolaire transportant cinquante élèves de cinquième, cinq parents accompagnateurs et le chauffeur a été percuté de plein fouet par un train express régional (TER) filant à 110 kilomètres heure sur la ligne reliant Évian-les-Bains à Genève.

La collision, qui a broyé l'arrière du bus avant de le sectionner en deux, a été effroyable. Un dernier bilan fait état de sept collégiens tués. Ils étaient âgés de 12 à 14 ans. Leurs corps reposaient hier dans une chapelle ardente à proximité du lieu de l'accident. Vingt-sept autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Les victimes se rendaient à la cité médiévale de Yvoire et au château d'Alliges, dans le cadre d'une classe d'histoire et géographie. Le chauffeur du bus, «affrété» par la compagnie des Cars Philippe de Thonon-les-Bains, âgé de 40 ans et de service depuis 7 heures du matin, se serait engagé imprudemment sur le passage à niveau alors que la signalisation automatique, clignotant au rouge, indiquait l'arrivée imminente d'un convoi. Les deux demi-barrières interdisant le passage allaient se rabaisser.

«Il est resté coincé par les barrières et le train l'a coupé en deux, confirme un automobiliste, témoin impuissant du crash. Il y avait une petite fille apparemment décédée et un monsieur par terre sur les rails. Visiblement, c'était fini pour lui…». «Le chauffeur du car a forcé le passage», a confirmé une habitante de Mésinges au figaro.fr avant d'ajouter : « Il a accéléré pour passer et les barrières se sont refermées sur lui…» (écouter son témoignage)

«Les relevés des écrans de contrôle de ce passage à niveau, qui était télésurveillé, nous indiquent que tout aurait fonctionné normalement jusqu'au moment de l'accident», a indiqué à l'AFP une responsable de la SNCF. L'alerte a été donnée par le conducteur du train, à l'aide de son téléphone mobile, plusieurs centaines de mètres après l'im­pact. Quelques blessés légers figurent parmi les voyageurs.

Depuis l'Élysée, le président Nicolas Sarkozy a dit penser «aux enfants, aux adultes, aux victimes quelles qu'elles soient». Le chef de l'État était attendu ce matin à la chapelle ardente.

De son côté, la SNCF a dépêché des experts pour analyser les bris du passage à niveau tandis que la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative et d'une autre, ju­diciaire, confiée à la gendarmerie.

La catastrophe de Mésinges est le plus grave accident de transport d'enfants depuis la tragédie de Beaune (Côte-d'Or), où deux bus s'étaient télescopés le 31 juil­let 1982, avant de s'embraser. Le bilan alors avait été de 53 morts, dont 44 filles et garçons partis en colonie.

Fin

 

 

Comme quoi!

La valeur de la vie humaine n'augmente toujours pas... 

 

Lyz 

 


Commentaires

 

1. angia  le 07-06-2008 à 06:13:51

mais ou allons nous? pour que les responsables de nos enfants jouent avec leur vie, comme avec une roulette russe.
car pour moi cet état de fait s'y rapproche bcp.
Comment peut-on être aussi irresponsable?
Ce chauffeur n'a pas détruit que la vie des enfants qu'il transportait, mais celle aussi de leur famille et amis.
Notre monde devient chaque jour de plus en plus fou, de plus en plus agressif, décadent, meurtrier, est-ce ça vivre?
être témoin de toutes ces autorités? Quand cela cessera-t-il?
Jamais! j'en ai bien peur , ça ne fera qu' empirer, puisque ceux qui nous gouvernent sont parfois les pires de tous, il y a deux lois , celle des pauvres et celle des riches
Comme il commence a avoir deux médicalisation et remboursement de ceux ci, l'argent gouvernent tous.
Le respect, l'entraide, la compassion, n'existe plus depuis longtemps sur terre, ils ont laissé place a légoisme, la cupidité , l'atrocité.
en conclusion, la terre est devenu l'enfer.

2. humanite  le 07-06-2008 à 07:30:43  (site)

Concernant la responsabilité du chauffeur il semble qu'il y ait encore enquête car ce dernier et plusieurs automobilistes semble affirmer que le car ce serait bien arrêté au feu...

Pour le reste, je suis d'accord avec toi avec quand même l'espoir au fond du cœur que l'humanité finira par enrailler la chute.

bisou lyz

 
 
 
 

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