Article du Figaro :
Depuis la fenêtre de sa maison surplombant le passage à niveau, Didier Molland a tout vu de l'accident. «Le bus était immobilisé sur la voie ferrée, une barrière frappant son avant-gauche et une alarme sonnait, a-t-il expliqué hier soir. Quelques secondes plus tard, le train est arrivé…».
Après avoir appelé les secours, ce fontainier et sa belle-sœur ont accueilli les collégiens blessés. «Ils arrivaient ensanglantés, blessés par des bris de verre, et complètement terrorisés, témoigne-t-il. Dans la panique, nous leur avons donné des couvertures. Certains pleuraient, d'autres tremblaient tellement qu'ils ne pouvaient même pas s'exprimer.»
«Nous avons réuni les enfants du collège pour leur annoncer la mort de leurs camarades. Tout le monde a éclaté en sanglots avant que les parents accourent chercher leurs petits. Un médecin scolaire est venu pour les élèves les plus choqués. C'est trop affreux…» : accablée de douleur, cette surveillante du collège de Margencel (Haute-Savoie) ne trouve plus les mots pour évoquer la tragédie qui vient d'endeuiller son établissement. Hier, à 13 h 58, à la hauteur du passage à niveau n° 68 de Mésinges (Haute-Savoie), un car scolaire transportant cinquante élèves de cinquième, cinq parents accompagnateurs et le chauffeur a été percuté de plein fouet par un train express régional (TER) filant à 110 kilomètres heure sur la ligne reliant Évian-les-Bains à Genève.
La collision, qui a broyé l'arrière du bus avant de le sectionner en deux, a été effroyable. Un dernier bilan fait état de sept collégiens tués. Ils étaient âgés de 12 à 14 ans. Leurs corps reposaient hier dans une chapelle ardente à proximité du lieu de l'accident. Vingt-sept autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Les victimes se rendaient à la cité médiévale de Yvoire et au château d'Alliges, dans le cadre d'une classe d'histoire et géographie. Le chauffeur du bus, «affrété» par la compagnie des Cars Philippe de Thonon-les-Bains, âgé de 40 ans et de service depuis 7 heures du matin, se serait engagé imprudemment sur le passage à niveau alors que la signalisation automatique, clignotant au rouge, indiquait l'arrivée imminente d'un convoi. Les deux demi-barrières interdisant le passage allaient se rabaisser.
«Il est resté coincé par les barrières et le train l'a coupé en deux, confirme un automobiliste, témoin impuissant du crash. Il y avait une petite fille apparemment décédée et un monsieur par terre sur les rails. Visiblement, c'était fini pour lui…». «Le chauffeur du car a forcé le passage», a confirmé une habitante de Mésinges au figaro.fr avant d'ajouter : « Il a accéléré pour passer et les barrières se sont refermées sur lui…» (écouter son témoignage)
«Les relevés des écrans de contrôle de ce passage à niveau, qui était télésurveillé, nous indiquent que tout aurait fonctionné normalement jusqu'au moment de l'accident», a indiqué à l'AFP une responsable de la SNCF. L'alerte a été donnée par le conducteur du train, à l'aide de son téléphone mobile, plusieurs centaines de mètres après l'impact. Quelques blessés légers figurent parmi les voyageurs.
Depuis l'Élysée, le président Nicolas Sarkozy a dit penser «aux enfants, aux adultes, aux victimes quelles qu'elles soient». Le chef de l'État était attendu ce matin à la chapelle ardente.
De son côté, la SNCF a dépêché des experts pour analyser les bris du passage à niveau tandis que la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative et d'une autre, judiciaire, confiée à la gendarmerie.
La catastrophe de Mésinges est le plus grave accident de transport d'enfants depuis la tragédie de Beaune (Côte-d'Or), où deux bus s'étaient télescopés le 31 juillet 1982, avant de s'embraser. Le bilan alors avait été de 53 morts, dont 44 filles et garçons partis en colonie.
Fin
Comme quoi!
La valeur de la vie humaine n'augmente toujours pas...
Lyz
Commentaires
Concernant la responsabilité du chauffeur il semble qu'il y ait encore enquête car ce dernier et plusieurs automobilistes semble affirmer que le car ce serait bien arrêté au feu...
Pour le reste, je suis d'accord avec toi avec quand même l'espoir au fond du cœur que l'humanité finira par enrailler la chute.
bisou lyz
mais ou allons nous? pour que les responsables de nos enfants jouent avec leur vie, comme avec une roulette russe.
car pour moi cet état de fait s'y rapproche bcp.
Comment peut-on être aussi irresponsable?
Ce chauffeur n'a pas détruit que la vie des enfants qu'il transportait, mais celle aussi de leur famille et amis.
Notre monde devient chaque jour de plus en plus fou, de plus en plus agressif, décadent, meurtrier, est-ce ça vivre?
être témoin de toutes ces autorités? Quand cela cessera-t-il?
Jamais! j'en ai bien peur , ça ne fera qu' empirer, puisque ceux qui nous gouvernent sont parfois les pires de tous, il y a deux lois , celle des pauvres et celle des riches
Comme il commence a avoir deux médicalisation et remboursement de ceux ci, l'argent gouvernent tous.
Le respect, l'entraide, la compassion, n'existe plus depuis longtemps sur terre, ils ont laissé place a légoisme, la cupidité , l'atrocité.
en conclusion, la terre est devenu l'enfer.