Voilà, que du bonheur quoi!!!
Lyz
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Daniel Nahon est professeur de géochimie à l'université Paul-Cézanne d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Grand connaisseur des fragilités de la Terre, il tire la sonnette d'alarme.
s'emporte-t-il. A force de
pollution industrielle,
pesticides à hautes doses,
urbanisation forcenée,
érosion,
déforestation
irrigation mal contrôlée,
près d'un quart des terres utilisables dans le monde, en effet, sont déjà dégradées. Et leur proportion par habitant se réduit comme peau de chagrin, quand il faudrait doubler la production agricole, d'ici à 2050, pour nourrir 9 milliards de Terriens.
Lassé de l'indifférence quasi générale sur cette question cruciale, Daniel Nahon a publié L'Epuisement de la terre, l'enjeu du XXIe siècle
(Odile Jacob). Il y rappelle que le sol cultivable, qui a permis à
l'homme de passer du stade de chasseur-cueilleur à l'agriculture, a mis
des milliers d'années pour se constituer.
Il a fallu pour cela que la roche mère se décompose, puis qu'elle soit fertilisée par le lent travail des plantes et des bactéries. Non renouvelable, ce patrimoine devrait être considéré comme un bien mondial à protéger. D'autant plus précieux qu'en l'état actuel de nos connaissances techniques, on ne peut se passer des sols pour les cultures.
Enrayer ce déclin ? Ici ou là, quelques initiatives vont dans ce sens. Au Burkina Faso, par exemple, une poignée de paysans remettent au goût du jour les techniques agricoles traditionnelles (Le Monde du 18 juin). Mais il en faudrait beaucoup plus pour que les sols se stabilisent. D'autant que, dans ce domaine, l'Europe occidentale, et notamment la France, a aussi du souci à se faire.
Rien que dans l'Hexagone,
"l'urbanisation - routes et villes - provoque à elle seule
la disparition de 60 000 hectares de bonnes terres arables
par an",
explique Dominique Arrouays, directeur de l'unité Infosol à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) d'Orléans (Loiret).
"Cela représente en dix ans l'équivalent d'un département français !",
dit-il. A cela s'ajoute l'érosion, que va inévitablement amplifier la montée en puissance des phénomènes météorologiques extrêmes. Une seule pluie très forte, si elle survient sur une zone en pente, suffit en effet à faire disparaître 50 tonnes de terre... Avec, à terme, un réel danger de désertification.
Face à ce danger croissant, une prise de conscience se fait jour. Mais elle reste bien timide. En novembre 2007, le Parlement européen a adopté une proposition de directive sur la protection des sols, dont la portée a toutefois été amoindrie par une série d'amendements. Les choses sont un peu plus avancées en France, où a été créé, en 2001, le groupement d'intérêt scientifique Sol. Destiné à surveiller la qualité des terres, il a pour but de réaliser un inventaire des sols tous les dix ans pour observer leur évolution, à l'aide d'un maillage systématique du territoire français : 2 000 sites sont déjà en place, et 200 de plus sont prévus d'ici à la fin de l'année. En parallèle sera réalisée une cartographie de la qualité des sols qui devrait être terminée en 2012.
Mais les chercheurs voient déjà plus loin et imaginent d'autres fonctions pour les terres arables.
affirme Guy Richard, directeur de l'unité science du sol à l'INRA d'Orléans. On leur demandera peut-être de lutter contre le réchauffement climatique en piégeant le carbone, de mieux filtrer l'eau, de recycler les déchets urbains ; ou encore de participer au maintien de la biodiversité. Autant de fonctions nouvelles qui pourraient contribuer à un cercle vertueux, puisqu'elles assureraient du même coup la pérennité des sols qui s'y consacreraient.
Pour piéger le carbone, il faudra éviter les labours profonds qui fragmentent le sol, accélèrent la décomposition des matières organiques et libèrent du gaz carbonique. Cela nécessitera de réduire le travail de la terre, qui sera réalisé sur une profondeur plus faible : on se contentera par exemple de semis directs, qui ne nécessitent qu'un grattage en surface pour introduire la graine.
"Plutôt que le laisser tout nu entre deux récoltes,
on cherchera également à maintenir une couverture permanente du sol",
ajoute Guy Richard. Ce qui lui permettra de lutter contre certaines maladies et contre la pollution - à l'instar de ce que l'on observe avec les plantations de moutarde qui, organisées entre les périodes de culture du blé et du maïs, permettent de piéger les nitrates provenant de la décomposition végétale après récolte.
Apprendra-t-on également, dans un avenir proche, à orienter l'activité microbienne des sols afin d'améliorer la filtration de l'eau ? A analyser les terres pour repérer les plus propices au recyclage des déchets ? Dans tous ces domaines, les recherches doivent encore être poursuivies. Mais il est aussi des solutions plus classiques pour préserver les sols. Diminuer les pesticides, laisser sur place les débris végétaux, étudier le paysage pour limiter l'érosion en fonction du relief... Des solutions qui ne demandent pas d'efforts gigantesques, mais simplement un peu plus d'égards vis-à-vis de ce manteau d'arlequin qui nous fait vivre. Même si, pensent les plus alarmistes, les meilleures mesures de protection ne suffiront pas à nourrir l'humanité d'ici à 2050.
Pour relever ce défi,
"plusieurs sauts technologiques majeurs seront nécessaires",
estime Daniel Nahon.
Et l'on ne pourra éviter, selon lui, l'utilisation des plantes transgéniques. Les seules à permettre les cultures sur les sols arides et salés, malheureusement de plus en plus nombreux.
Repères TERRES CULTIVABLES Sur 13,5 milliards d'hectares de terres émergées, 22 % (soit 3 milliards) peuvent être cultivés, dont la moitié environ sont exploités (chiffres de la FAO). Au cours des dernières décennies, 50 millions d'hectares sont devenus impropres à toute culture par salinisation. ÉROSION Dans les pays tempérés, l'érosion varie en moyenne, selon le terrain, de 0,5 à 20 tonnes de terre par hectare et par an. Ce taux peut monter jusqu'à 200 t/ha/an dans les régions tropicales à fortes précipitations. À LIRE L'Epuisement de la terre, l'enjeu du XXIe siècle, de Daniel Nahon, éd. Odile Jacob, 2008, 240 p., 25,90 euros. |
Commentaires
Il semblerait que les cris de protestation se perdent dans l'indifférence glacée des banques et des industriels. on dirait pas que çà s'arrange, pourtant la conscience est bien là, on sait ce qu'on risque, pourquoi cette inertie ? Le fric vaut-il que l'on détruise la planète ? C'est désepérant
bisous quand même
sylvana
Merci. Bel article [a][larm]ant !
A+
Cbil
le sol se meurt, les océan s'épuisent, les saisons sont perturbés, tout cela a cause de l'homme, il veut réparer en jouant au magicien, en jouant avec les molécules, la génétique, bref il commence a se prendre pour dieu, sans savoir a long terme les résultats sur la planète et sur ses occupants.
"L'argnet gouverne le monde" en cette phrase tu as la réponse de l'humanité de l'homme.
Merci de tes visites...
Des humains se sont rencontrés, c'est bien non !
Et en plus tu a découvert d'autres sites (sandiexposure : pas mal non).
Dsl pour cet exercice forcé.
Suis je pardonné ?
ps : au fait tu as oublié ta presentation en 7 points MDR
Bon je m'en vais, vaut mieux...
AIE PAS LA TETE LYZ AIE AIE..........