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Titre du blog : Notre héritage
Auteur : humanite
Date de création : 09-05-2008
 
posté le 07-06-2008 à 10:37:10

Quand 2 pédophiles sont stoppés dans leur élan...

Article de Libération
 
Le plan barbare d’Helliot et Diablo
 
A Rouen, pendant deux jours, deuxres de famille étaient jugés pour avoir organisé sur le Net la torture d’une fillette.
 
Envoyée spéciale à Rouen ONDINE MILLOT
QUOTIDIEN : samedi 7 juin 2008
 

Ils se tiennent tous les deux voûtés, regardent leurs pieds lorsque le président du tribunal correctionnel de Rouen lit les messages qu’ils ont échangés sur Internet.

 

Christian C., 49 ans, et Hervé L., 41 ans, ont deux visages, ont résumé les psys. D’un côté, pères de famille «rangés» - pavillon, femme, enfants et travail. De l’autre, Helliot et Diablo, leurs pseudonymes sur un forum de discussion pédophile. C’est là qu’ils se sont rencontrés, et qu’ils ont échafaudé ensemble, de mars à mai 2007, une stratégie pour enlever, violer et torturer pendant deux jours une fillette de 7 ans.

 

«J’ai le matos : sangles, martinet, fouet, bougies, bâillon, godes», annonce Helliot fin mars.

«Si on y va, c’est pas pour se masturber sur elle, c’est vraiment pour la défoncer, la briser de partout»,

répond Diablo.

 

Cet échange est suivi de nombreux autres, plus insoutenables encore.

 

Helliot prévoit de marquer l’enfant

«au fer rouge. J’ai fait un "S" comme salope, je le ferai bien chauffer et lui poserai sur la fesse. Pour qu’elle n’oublie jamais».

 

 

Dix ans de prison requis.

 

La surenchère prend fin avec l’arrestation d’Hervé L., le 2 mai 2007, puis de Christian C., le 11.

 

Les enquêteurs interviennent parce qu’ils croient avoir recueilli suffisamment d’éléments à charge. Et parce qu’ils veulent, surtout, éviter un passage à l’acte qu’ils estiment imminent.

L’auraient-ils fait ? La question a hanté une année d’instruction, puis deux jours de procès, jeudi et vendredi.

 

Les juges rendront leur décision le 2 juillet.

 

La procureure, elle, en est persuadée : «il n’y a rien de virtuel dans ce projet», a-t-elle répété, citant les «actes préparatoires concrets», comme l’achat d’une caméra vidéo par Christian C. pour filmer les viols, et le choix d’un lieu, un local technique de France Telecom dont ce dernier, employé de l’opérateur, possédait le badge d’accès. Elle a requis dix années de prison ferme pour chacun, la peine maximale pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes».

 

 

«Défouloir».

 

Visage pâle, cheveux ras et moustache épaisse, Christian C. seffondre en larmes lorsque son avocat évoque sa fille unique et sa nièce. «Il n’a jamais eu un geste déplacé vis-à-vis d’elles», plaide le défenseur. Une preuve de plus, selon lui, que les propos et écrits pédophiles de son client relèvent uniquement du «fantasme» : «Internet, c’est le lieu du défouloir, de la dépersonnalisation.»

 

vres serrées, sourcils froncés et petit bouc, Hervé L. reste impassible. Il a opté pour la même ligne de défense. Parle de «délire» virtuel, où «c’était comme une drogue de parler».

Même si lui reconnaît être déjà passé à l’acte. Il est poursuivi pour viols et agressions sexuelles dans une autre affaire, qui sera jugée prochainement à Nice, sa ville. «Mais dans cette affaire, on ne lui reproche ni violence ni acte de barbari, souligne son avocat, Bruno Averlant.

 

Pour lui comme pour Philippe Lecesne, le défenseur de Christian C., les échanges d’Helliot et de Diablo «n’auraient jamais dû être invoqués devant un tribunal» :
 
«on n’a pas le droit de juger des idées.
On peut être fasciste, raciste, homophobe, pédophile,
on peut avoir toutes les idées que l’on veut,
dès lors qu’on ne porte préjudice à personne.»
 

C’est le cœur du procès.

En France, les simples intentions ne sont pas condamnables.

Seule l’est la constitution d’une association de malfaiteurs en vue de mener à bien un projet criminel.

 

Les défenseurs de Christian C. et Hervé L. affirment que leurs clients ont été incités dans leur dessein barbare. Ils accusent un troisième homme, un policier belge infiltré sur le chat pédophile sous le pseudonyme de Tyler, de les avoir «poussés à surenchérir». Si cette «incitation» était retenue par le tribunal, elle pourrait entraîner la nullité de l’accusation.

 

 

«Peau douce et sans poils».

 

Ce qui est certain, c’est que l’on doit au travail de Tyler l’arrestation des deux hommes. Fin mars 2007, un membre de l’association belge Child Focus, en veille sur le site, prévient la police que l’enlèvement d’une fillette se prépare. Le policier Tyler se connecte, retrouve Helliot et Diablo, et propose sa participation au projet. Un juge belge, puis un juge français, autorisent son travail d’infiltration.

 

Les lignes téléphoniques de Christian C. et Hervé L. sont placées sur écoute.Ils auront plusieurs conversations entre eux et avec Tyler pour préciser les détails concrets du rapt. L’âge de la fillette, notamment, est longuement débattu.

 

Les propositions oscillent entre un et neuf ans.

 

Helliot et Diablo se mettent d’accord sur sept ans, pour que l’enfant soit suffisamment âgée

 

«pour résister tout un week-end»,

 

mais suffisamment petite

 

«pour qu’elle ait la peau douce, parfumée et sans poils».

 

«Tyler suggère les réponses qu’il attend», plaide la défense.

 

Nulle suggestion de Tyler, pourtant, lorsque Helliot répète sa détermination à «réussir à coup sûr», ou que Diablo fait part de son impatience. Nulle incitation non plus lorsque le 12 avril, Helliot annonce qu’il dispose du lieu idéal. C’est après avoir fait visiter ce local technique à Tyler qu’il sera interpellé. 

 

«Je n’ai rien fait pour l’instant»,

dit-il alors aux policiers,

qu’il remercie même de l’avoir arrêté à temps.

 

Dans un établi au fond de son jardin sera retrouvé

le «matériel» de torture ainsi que

le fer en forme de «S» qu’il avait fabriqué.

 

 

 

Commentaires

humanite le 08-06-2008 à 09:56:34
C'est exact, le justice ne suis pas toujours... euh pas souvent, voir rarement sauf si exceptionnellement ça fait scandale dans l'opinion publique!


Dans le cas présent, y'a pas eu de victime et alors? GENIAL! Pour une fois qu'on en sauve une avant qu'elle n'ait l'occasion d'être traumatisée (ça arrive mais c'est pas souvent), on va pas pleurer quand même!


N'empêche qu'ils avaient tout préparé pour le faire.

Que bien qu'un agent leurs aient fait dire leurs fantasmes les plus profonds, ce n'est pas lui qui a "trouvé l'endroit de détention de l'enfant", ni déterminé l'âge de cette dernière qui devait "au moins tenir un week end", avoir "la peau douce et sans poil", pour se faire "défoncer, briser de partout", se faire marquer "au fer rouge du S de salope sur la fesse" avec "un fer que l'un d'eux a fait lui même suite à SA propre idée" et je vous laisse imaginer les trucs qu'ils auraient fait avec tout le "matos" (sangles, martinet, fouet, bougies, bâillon, godes)


Faudrait arrêté de se foutre de la gueule des gens!


"En France, les simples intentions ne sont pas condamnables.Seule l’est la constitution d’une association de malfaiteurs en vue de mener à bien un projet criminel."


Bah et ça c'est quoi?

Y'a pas assoc de pédophiles en vue de kidnapper et torturer une enfant de 7 ans?

Ou bien peut être n'est ce pas un projet criminel pour notre justice?


Allez savoir!


lyz
flashcbil le 08-06-2008 à 00:20:21
C'est vraiment horrible ! Merci aux policiers ! J'avais lu l'histoire (moins complet) dans le 20 minutes...ça a détruit ma journée !


Et comme toujours, problème au niveau de la justice (quand on est sur à 100% des coupables) : faible peine, longue procédure avant le verdict...


Bon ben, vais-je dormir !? lol.


A+

Cbil
humanite le 07-06-2008 à 16:56:58
Il est effectivement sage d'avertir nos enfants de certains risques.


C'est toutefois regrettable que nous soyons nous même obligés de briser un peu de leur innocence en leur parlant de chose qu'ils ne devraient pas connaitre avant un certain age, et ce pour les protéger...


Mais bon, faut ce qu'il faut malheureusement!


bisou

lyz
sylvanamegalo le 07-06-2008 à 16:34:12
tout çà ne remonte pas vraiment le moral, et fait froid dans le dos. J'ai 2 filles absolument magnifiques et, paroles entendues mille fois, c'est pas parce que je suis leur mère.

je vais les mettre au courant des sigles utilisés, qu'elles dient pas "oh, quel joli collier!", mais qu'elles se sauvent en courant.

Faire du mal à ceux qui sont confients, à ceux qui ne peuvant pas se défendre, c'est à vomir

salut

sylvana